Initialement prévue du 6 mars au 2 mai, la onzième édition du festival Circulation(s) ouvrira en digital le 13 mars. Au programme : visites guidées, interviews d’artistes, e-lecture de portfolios et live autour du travail de 33 photographes émergents.
/// Mathilde Mascolo
Depuis 2005, le collectif Fetart promeut des artistes photographes émergents de toute nationalité, dans une optique d’échanges et d’unité artistique exposée au public à travers le regard singulier de chacun.
Cette année, à nouvelle génération de photographe, nouvelle diffusion. En cette période de pandémie mondiale, le festival se tiendra jusqu’à nouvel ordre en digital. Qu’à cela ne tienne ! Les artistes ont profité de ce climat particulier pour mettre en lumière leur réflexion sur le « monde de demain », et interrogent le visiteur sur la place de la photographie contemporaine dans notre société.
De notre perception du monde politique (Jesper Boot, Power), au ressenti d’une femme devenue mère (Karolina Cwik, Don’t look at me), en passant par notre rapport au numérique (Hanne Zaruma, No name) et l’appel à la (non)fuite (Joanne Joho et Thomas Lopes, All inclusive), Circulation(s) 2021 questionne notre quotidien en devenir.
Aussi, le Portugal est mis à l’honneur cette année avec un focus dédié qui explore l’univers de quatre artistes de la scène émergente européenne. Parmi eux, Sofia Yala Rodrigues expose sa série Playing with Visual Fragments, réalisée pendant le confinement à l’aide d’archives familiales et d’un ordinateur ; à travers ses collages numériques, l’artiste portugaise concentre l’attention sur la mémoire collective, les archives et une approche décoloniale des récits et de l’histoire.
Le virtuel ayant légèrement tendance à laisser sur sa faim le regardeur, Circulation(s) investit les stations et couloirs du métro parisien. Prêtez attention lors de vos trajets, vous n’êtes pas à l’abris de tomber sur une œuvre de Bobby Beasley, Inka & Niclas, Benjamin Schmuck ou Bianca Salvo.