Les vases de l’Atelier du Revernay

Au tournant des années 20, la manufacture de Sèvres, comme les services de Limoges ou Havilland, allègent leurs ornements et leur design. Des artistes comme Henri Rapin ou Simon Lisssim conçoivent des décors soit austères et abstraits, soit expressifs et décoratifs. Selon les motifs, la glaçure des céramiques peut être brillante ou mate. Durant cette période, la collaboration entre l’artiste et le céramiste permet une modernité des formes et décors sans négliger la perfection ancestrale qui demeure intacte.

Ainsi l’Ateliers Revernay, tirant leur nom du lieu-dit Revernay où se trouve l’habitation de fonction du directeur de la de la faïencerie de Digoin, présente ses premières productions lors de l’Exposition Universelle de 1900 à Paris. Les pièces sont réalisées à l’aide de techniques artisanales, en petites séries et selon le goût de la simplification de l’art et la redécouverte de la nature en vogue à cette époque.

Après la première guerre mondiale, la production semble aller plus vers l’industrialisation, et les pièces seront mises au catalogue des productions de l’usine mère, la société Utzschneider et Cie crée vers 1896.

Sans que l’on sache vraiment pourquoi, non-adaptation aux nouvelles aspirations de la société ou essoufflement des créateurs, la production s’arrêtera vers 1930.