Youla Chapoval à la galerie Laurentin

Youla Chapoval à la galerie Laurentin

Du 11 septembre au 31 octobre, la galerie Laurentin organise et présente un focus sur Youla Chapoval, un artiste d’origine ukrainienne arrivé à Paris avec sa famille en 1924. 

Le cirque, Youla Chapoval, 1948. Huile sur toile, 73 x 54 cm

« C’est le premier artiste que j’ai acheté, il est mort jeune. Trop jeune. » Disait Georges Pompidou, alors président, en parlant de Youla Chapoval, tandis qu’il commentait avec émotion une œuvre du peintre. En l’espace de dix ans à peine, de 1949 à 1951, cet artiste de la Deuxième Ecole de Paris a su gagner la reconnaissance de ses contemporains ; artistes, critiques et collectionneurs. Sa disparition brutale à 32 ans survient alors que sa carrière atteignait tout juste sa majorité. Ses derniers travaux, empreints d’une esthétique libre et poétique, l’affranchissent de toute influence. 

Trois galeries parisiennes lui consacrent actuellement une exposition – dont la galerie Laurentin – et reviennent sur une décennie de création acharnée, une trajectoire fulgurante marquée par un style pictural en perpétuel évolution. 

Youla Chapoval naît à Kiev, en actuel Ukraine, en 1919 et arrive en France avec sa famille en 1924. Il obtient son baccalauréat en 1938 et entreprend des études de médecine qu’il abandonne rapidement pour mieux se consacrer à la peinture. Il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière où il rencontre Pablo Picasso qui sera l’un des premiers à reconnaître son talent et à encourager son travail, en le poussant notamment à explorer de nouvelles techniques, comme la lithographie. 

Pendant ces années de formation, Youla Chapoval se lie d’amitiés avec quelques-uns des esprits ayant marqués le XXe siècle : Jean Cocteau, Jean Degottex, Maurice Sachs, dont il fait les portraits. Son style pictural reste figuratif jusque dans les années 1940 puis vient la période cubiste, le règne des formes géométriques et des lignes courbes. Entre les tons bruns, beiges, gris et verts d’une palette encore cubiste, Youla Chapoval introduit une touche de couleur vibrante qui fait vibrer la matière et bousculer la stabilité préconçue de la composition. 

A la fin de la décennie les lignes se brisent, se tordent et s’arrondissent, triangles, quadrilatères, polygones à la découpe irrégulière, tâches de couleur imprécises, la structure géométrique laisse place à une organisation formelle plus mouvementée, l’année 1949 marque un véritable tournant dans la carrière de l’artiste. 

Sans titre, Youla Chapoval, 1949. Gouache sur papier, 24 x 33 cm

Galerie Laurentin

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Galerie Antoine Laurentin

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